Et après ! La séparation ?

La souffrance, le choc, le dénis, le désespoir, la perte de confiance, la peur de l’insécurité, la solitude, la colère, la tristesse, la confusion, la haine, la jalousie, le sentiment d’injustice, l’humiliation, les vexations, l’amertume, l’envie de vengeance, le deuil blanc de l’être vivant que l’on doit laisser mourir dans son cœur, l’incompréhension, le manque d’empathie associé au manque de compassion de certains membres de la famille ou d’amis et j’en passe comme les nuits blanches à se repasser le film de sa vie, se poser 1000 questions sans réponse, toutes ces états tellement difficiles, où le « pourquoi » tourne en rond dans la tête, non stop ! L’incompréhension et le sentiment d’injustice total ! Et surement plus encore pour certains et certaines! Tout ces sentiments et ces émotions qui nous assaillent alors comment faire avec ?

Comment s’en sortir ????

Cela semble surréaliste, quelle solution ?

Dormir et ne plus se réveiller avec cette douleur insupportable dans le cœur ? Cela semble parfois l’issue de secours, il faut juste que cela s’arrête, c’est invivable ! Et pourtant, nous continuons de respirer et d’avancer !

Cela dure des mois et des mois, parfois sans que le temps ne change rien à l’affaire. Chacun, chacune gère cette notion de temps à sa façon. Même la distance ne change rien sauf qu’elle protège des élans de folie, il faut juste qu’à un moment il y ai un déclic.

Il y a des étapes dans ce deuil blanc qui sont inévitables.

Période de tumulte, d’introspection, de questionnement, il faut laisser jaillir les larmes, les cris, les tremblements, l’envie de tout casser ou de vomir, ne plus rien faire, l’abattement, l’apathie, la déprime, voir la dépression. Tout ces états nous submergent, c’est le chaos affectif, un jour nous sommes traversés par une force surhumaine et nous croyons avoir surmonté cet évènement, puis après survient la chute dans le doute et la tristesse, la mélancolie, la nostalgie de cet amour perdu, détruit par l’autre.

Puis arrive le temps après avoir mis les deux genoux à terre, après avoir mangé la poussière, après être exsangue de larmes, après avoir été brisé, nous recommençons à vivre pour soi, le temps où nous nous reconnectons à nos besoins, le temps où l’autre ne peut plus rien faire pour nous, le temps où il faut laisser partir le désespoir ou les espoirs, le temps où il faut se relever avec précaution, doucement, sans se hâter, pour tourner sa face vers le soleil, laisser sa peau ressentir les caresses du vent, le temps de s’attendrir sur le spectacle d’un oiseau qui vient picorer un biscuit et cela fait du bien, ces infimes moments de bonheur gratuit nous reconnectent à la vie, au sourire, la nature nous réconcilie à la joie des plaisirs simples, et chaque jour, peu à peu, nous prenons conscience qu’il y a une vie après ce tumulte, une reconnexion à la confiance en soi, notre énergie vitale reprend le dessus.

C’est long, très long soyez rassurés (es), cela arrive , c’est l’essentiel !

Sur ce chemin de reconstruction, des personnes font des apparitions, soit en tant que professionnelles de l’accompagnement thérapeutiques, soit juste pour vous redonner goût à l’amitié, à la gentillesse, à la compassion. Certaines personnes se révèleront proches et concernées par vous, ces personnes sont restées près de vous sans vous laisser choir encore plus bas, elles sont restées là comme des béquilles pour nous aider à nous verticaliser de nouveau, elles sont des membres de la famille, ou des amis (es) ou des inconnus (es) qui ont eu la parole juste à un moment précis. Ces personnes nous donnent sans le savoir parfois, le mot, le sourire, le geste réconfortant nécessaire pour reconstruire nos bases de vie, pour nous redonner l’envie d’être avec les autres, et de vivre pour soi, tout simplement.

Alors vient le temps de l’acceptation et la gratitude d’être en vie encore malgré ce passage mortifère, où il fallait mourir à une situation pour naitre à une autre. Il ne reste qu’a se relever et se tourner vers notre projet de vie, se réinventer, redonner du sens à nos journées, lâcher les « pourquoi », admettre l’absurdité, la lâcheté de l’autre et le laisser pour ce qu’il est sans oublier ce qu’i vous a fait tout en admettant que cette épreuve vous a bouleversé (e) et que vous ne serez plus comme avant, juste autrement.

Nous avons appris, nous avons grandi, nous avons évolué, et aujourd’hui nous avons conscience à quel point notre bonheur ne dépend que de nous, pas de l’autre, que chaque jour nous sommes responsables de ce que nous vivons et ressentons, que plus jamais nous laisserons l’autre avoir ce pouvoir de contrôler notre bonheur, car notre bonheur ne dépend que de nous.

Certains(nes) diront qu’il faut en passer par le pardon pour avancer encore plus libéré (e), je n’en sais rien, la signification du pardon est tellement vaste, que déjà, accepter d’avancer dans sa vie est un acte de résilience phénoménal, peut-être que le pardon est culturel, spirituel, religieux, en tout cas il reste personnel.

L’essentiel est de renaitre à soi même et de se tourner vers sa nouvelle vie, se dire que notre vie n’est pas ratée pour autant, au contraire, nous ressortons encore plus lucides qu’il y a qu’une seule chose de permanente dans la vie c’est le changement.

Chaque jour est précieux quelque soit la nature de ce jour, nous avons appris de nous et des autres.

Arrive ce jour où nous distinguons enfin quelles sont les personnes toxiques à notre vie et celles qui sont bénéfiques, arrive ce jour où nous réalisons que nos pensées sont le terreau de notre malheur ou de notre bonheur, arrive ce jour où enfin nous réalisons que nous sommes responsables de notre bien être et de nos joies et que plus personne ne doit désormais, de prêt ou de loin, s’immiscer dans notre vie sans que nous soyons convaincus (es) de sa bienveillance, de son respect, de sa loyauté, de sa fidélité, de son amitié et qui sait de son amour.

Alors la vie est dure! Imprévisible ! Bouleversante !

OUI! Et tellement belle !

SURTOUT APRES !!!